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22/10 : Conférence d'histoire de l'art : Niki de Saint Phalle

17H - Prix Libre


Pour la troisième année, Raphaelle Fonfroide de Lafon vous propose des conférences d'histoire de l'art à prix libre !

La première conférence commence en octobre :

22 Octobre : Niki de Saint Phalle (1930-2002)

En 1961, les Tirs à la carabine de Niki de Saint Phalle marquent l’entrée de la seule femme au sein du groupe des Nouveaux Réalistes. Tirer sur une toile est non seulement un geste de destruction mais aussi un geste d'affirmation, une façon d'imposer sa puissance créatrice.

Niki de Saint Phalle est surtout connue pour ses Nanas, hautes en couleurs, qui prennent place dans les espaces publics et qui ne répondent pas aux canons de la mode mais à ceux des anciennes déesses de la fécondité.

Excepté Yves Klein, Niki de Saint Phalle est sans doute l’artiste la plus éloignée de ce que Pierre Restany avait appelé les « nouvelles approches perceptives du réel ». Son œuvre répond davantage à une thématique personnelle, à une mythologie individuelle, qu’à une vision sociologique du monde.


On vous annonce le programme de l'année si vous voulez déjà noter les dates dans votre agenda !


26 Novembre : Bande-dessinée et science-fiction

La bande-dessinée a parfois été qualifiée de fiction non-littéraire. De son côté, la science-fiction a souvent été décrite comme une paralittérature. Réunissons-les pour en analyser les forces et les faiblesses, et mettre en relief la puissance de la BD de SF pour interroger notre monde actuel.

Au menu : Les Murailles de Samaris (1983), Sanghri-La (2016), La Horde du Contrevent, vol. 1, Le Cosmos est mon campement (2017) et La Fièvre d’Urbicande (1985).


28 Janvier : Le "Style documentaire" (Auguste Sander, Walker Evans, Bernd et Hilla Becher, Thomas Struth, Thomas Ruff, Andreas Gursky)


Cette conférence s'articulera en trois parties : les pionniers du "Style documentaire" ; l'incontournable couple formé par Bernd et Hilla Becher ; les élèves des Becher. En interrogeant le mythe de l'objectivité (photographique), nous aboutirons à la conclusion que la subjectivité est omniprésente, que vérité et représentation sont un couple impossible. Nous nous intéresserons au procédé de la série qui, étonnement, ne banalise pas les objets photographiés mais, au contraire, les singularise. Etudier le "Style documentaire" sera aussi l'occasion de penser la photographie comme un travail de mémoire, d'archive et de penser la tension entre documentaire et esthétique.

Nous finirons par les élèves des Becher pour montrer la postérité du "Style documentaire" et en soulever les enjeux contemporains (le réalisme documentaire est en vogue).


25 Février : L'art et la viande : dissection de deux œuvres de Jana Sterbak et Gloria Friedmann.

Rembrandt, Chaïm Soutine, Jana Sterbak, Huan Zhang, Gloria Friedmann, Philippe Cognée.


Vanitas : Robe de chair pour albinos anorexique est conçue par Jana Sterbak en 1987. Constituée de morceaux viande crue, il s'agit d'une œuvre profondément ambivalente. Elle est à la fois corps et vêtement, intérieur et extérieur, humaine et animale, séduisante et repoussante, etc.

Le 16 octobre 1994, Gloria Friedmann fait entrer un taureau, dans l'auditorium du Musée d'Art moderne de la Ville de Paris. Le bovin est entravé. Non loin de lui est suspendue la carcasse de l'un de ses congénères…


24 Mars : Marlène Mocquet (1979--)


Au XXIe, la peinture est loin d’avoir dit son dernier mot. Influencée par Paul Rebeyrolle, Marlène Mocquet soumet à nos regards des toiles singulières et des céramiques surprenantes, bouillonnantes de couleurs, vibrantes d’énergies chaotiques. Au sein de ce maelstrom matiériste, la figuration subsiste, des ressemblances résiduelles issues de hasards se dessinent.

Marlène Mocquet : « Le fait de représenter, de mettre des mots sur les choses, parce que la figure est une phrase, la couleur est un mot, la matière est une ponctuation, permet de trouver des correspondances à notre manière verbale de communiquer. La figuration est pour moi un moyen de mettre des mots sur des joies, des peurs, des angoisses, des émotions. »


28 Avril : Frontière(s)

250.000 kms de frontières politiques terrestres découpent notre monde. Les frontières sont partout, dans nos esprits et devant nos yeux. Si chaque frontière possède ses particularités, toutes expriment ou relèvent de l’exercice de pouvoirs qui contribuent à construire l’Histoire, les représentations nationales et intimes.


De quelles manières les artistes contemporains s’emparent-iels de cet objet polysémique ? Comment abordent-iels la multiplication des murs-frontières ? Comment traitent-iels du renforcement et de l’externalisation du contrôle de la « forteresse Europe » ? Quelles stratégies mettent-iels en place pour dessiner une cartographie critique ? Certaines œuvres permettent-elles de penser la frontière comme une interface positive ? Et bien d’autres questions !


26 Mai : Dominique Gonzalez-Foerster (1965--)

Lauréate du prix Marcel Duchamp en 2002, Dominique Gonzalez-Foerster conçoit des installations depuis la fin des années 80. Ses environnements plongent les visiteurs dans des ambiances variées : des espaces baignés de lumière, des dispositifs narratifs, cinématographiques et littéraires.

TH.2058, un projet monumental réalisé en 2008 à Londres, aborde la crise de l’espace et de la mémoire, la thématique « écologique » de la disparition et l’idée du musée comme refuge.


Ses installations et ses films tendent à susciter l’introspection. Dominique Gonzalez-Foerster : « Je ne travaille pas sur la notion même de l'identité ; plutôt sur la façon de se concevoir soi à travers la perception d'un environnement. »


Raphaëlle Fonfroide de Lafon est conférencière d'art moderne et contemporain






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